Zoom sur les câbles sous-marin du projet EFGL

Pour acheminer l’énergie produite par les éoliennes en mer jusqu’au réseau électrique terrestre, rien de tels que les câbles sous-marins !

Les projets éoliens flottants sont composés de deux types de câbles sous-marins :

Les câbles inter-éoliennes dynamiques : ces câbles sont conçus pour se déformer et suivre, grâce à des modules de flottaison, les mouvements des flotteurs à la surface d’une mer parfois très agitée. Ces câbles relieront entre elles les trois éoliennes du projet EFGL, chacune distantes de 800 mètres, pour transmettre l’électricité d’une éolienne à l’autre jusqu’au flotteur accueillant la turbine la plus proche des côtes (l’éolienne « de tête »), située à plus de 16 kilomètres au large des côtes des communes de Leucate et du Barcarès.

Les câbles de raccordement électrique : Ils sont essentiels pour transférer l’électricité produite par les éoliennes jusqu’au réseau terrestre. Le câble de raccordement du projet EFGL (ou « câble export »), d’une longueur de 18 kilomètres, reliera l’éolienne de tête jusqu’au rivage, puis jusqu’au poste électrique terrestre de Saint-Laurent-de-la-Salanque par la jonction souterraine du câble.

Les caractéristiques techniques du câble-export EFGL :

L’intérieur du câble de raccordement, est constitué de 3 câbles unipolaires entourés d’isolants et d’écrans métalliques pour éviter les courts-circuits sous l’eau.

A l’extérieur, le câble-export est composé de deux parties :

  • Partie statique : ensouillée dans le fond marin, elle présente un diamètre de 130 mm, une section conductrice en cuivre de 185 mm², et une masse de 27 kg/m dans l’air. Elle est par ailleurs constituée d’une seule couche d’armature.

  • Partie dynamique : Cette partie est posée et sécurisée en mer. Elle possède un diamètre de 151 mm, une section conductrice identique de 185 mm², et une masse de 43,7 kg/m dans l’air. Contrairement à la partie statique, elle dispose de deux couches d’armatures, offrant une charge de rupture de 166 tonnes, comparé aux 87 tonnes pour le câble statique.

Vue en coupe de la partie statique du câble

Vue en coupe de la partie dynamique du câble

C’est cette partie dynamique qui est destinée à suivre les mouvements du flotteur auquel le câble sera relié. Grâce à sa double armature, elle permettra au câble d’absorber plus de 90% des contraintes mécaniques (tension, torsion) du milieu marin.

Vue en coupe du câble dynamique

Une installation en mer réalisée avec succès !

Le câble-export fabriqué au Royaume-Uni par la société JDR Cables a été installé en mer par RTE Réseau de Transport d’Electricité, le gestionnaire du réseau électrique et co-maître d’ouvrage de la ferme éolienne pour la partie raccordement.

Préalablement inséré dans le fourreau électrique situé sous un parking du front de mer de la commune du Barcarès, le câble sera ensuite connecté au réseau électrique avant d’être progressivement déployé en mer sur les 18 kilomètres du tracé de raccordement à l’aide d’un navire câblier mobilisé par les équipes de la filiale française SDI – Deme Offshore Group).

Le câble est maintenant stocké et sécurisé en mode « wet storage » sur les fonds marins, en attendant l’installation des flotteurs sur le site de la ferme éolienne EFGL.

Les câbles IAC, qui seront quant à eux installés en mer à la suite des flotteurs, sont stockés à terre.

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