Découvrez l’ensemble de nos questions / réponses
Retrouvez ci-dessous les questions les plus souvent posées sur notre projet et leurs réponses. Pour poser vos questions sur le projet, n’hésitez pas à nous écrire via la rubrique Contact.
Chaque question recevra une réponse individuelle du maître d’ouvrage durant la concertation ; nous nous efforcerons d’y répondre le plus rapidement possible. Vos questions serviront également à alimenter cette rubrique.
Les demandes d’autorisations administratives ont été effectuées en avril 2018. La procédure d’instruction se poursuit : après la phase de consultation des services de l’Etat et des collectivités, la prochaine étape est désormais celle de l’enquête publique du projet EFGL et de son raccordement électrique, qui se déroulera du 23 avril au 23 mai 2019.
Menée par une commission d’enquête indépendante, elle permettra la mise à disposition de toutes les informations concernant le projet (études d’impact, photomontages) sur internet, et par l’intermédiaire de permanences dans les mairies concernées.
La décision du Préfet est attendue durant l’été 2019.
Ce n’est qu’à l’issue de toutes ces étapes et en cas de décision favorable du Préfet, sans oublier les nombreuses études techniques encore à mener, que le projet pourra entrer en phase de construction en 2020, pour une mise en service attendue en 2021.
De manière générale, la localisation du projet « Eoliennes Flottantes du Golfe du Lion » à environ 16 km de la côte limite les interactions avec les navires de plaisance. La zone d’implantation est par ailleurs relativement peu fréquentée par les navires de commerce. Des études, dont les conclusions sont détaillées dans l’étude d’impact sur l’environnement disponible pendant l’enquête publique, ont été menées afin de caractériser finement la navigation sur la zone d’étude.
La ferme pilote de quatre éoliennes flottantes sera équipée d’un balisage maritime conforme à la réglementation. Des mesures de maîtrise des risques ont en outre été proposées par la société LEFGL, porteur du projet, de manière à assurer la sécurité des usagers de la mer durant les phases de construction et d’exploitation de la ferme pilote.
Le plan de balisage, la réglementation de la navigation aux abords de la ferme pilote, ainsi que les mesures de maîtrise des risques à la charge du porteur du projet ont été discutés dans le cadre d’une commission nautique locale, puis d’une grande commission nautique qui se sont réunies respectivement fin mai et fin juin 2018, dans le cadre de l’instruction des demandes d’autorisations administratives.
La Méditerranée est très propice à l’accueil de parcs éoliens flottants, du fait de sa forte ressource en vent, des conditions de mer favorables (houle modérée, peu de courant) et présentant une grande superficie, où la profondeur d’eau est comprise entre 50 et 200 m au-delà de 15 km des côtes.
Le site de Leucate-Le Barcarès est ainsi idéal pour maximiser l’apprentissage de cette nouvelle technologie qui nécessite encore une étape de démonstration avant de se projeter plus loin. La profondeur d’eau est favorable (environ 70 mètres) et la distance à la côte est suffisamment importante pour que le parc soit peu visible. Le raccordement se fera sur le poste déjà existant de Saint-Laurent-de-la-Salanque et sera totalement souterrain depuis le large, en passant par la commune du Barcarès. Par ailleurs, l’extension du port de Port-La Nouvelle nous permettra d’y installer notre base industrielle et logistique pour assembler les éoliennes sur les flotteurs.
Les entreprises locales sont déjà mobilisées sur la phase d’études du projet, et continueront de l’être demain pour la construction et la maintenance du parc pilote pendant la phase d’exploitation.
Pour solliciter au mieux les entreprises de la région et développer le savoir-faire local, nous travaillons notamment avec les acteurs du développement économique que sont les CCI, les Agences de Développement, le Pôle de compétitivité DERBI et le Pôle Mer Méditerranée.
Par exemple, la réalisation de l’étude d’impact environnementale à elle seule a mobilisé 11 entreprises de la région Occitanie.
Le parc se situera à plus de 16 km des côtes, les 4 éoliennes seront donc peu visibles.
Conscient de l’importance du paysage pour les populations riveraines et l’attractivité touristique, des études ont été réalisées par des bureaux d’études indépendants. Les simulations visuelles du projet (de jour et de nuit) ont été présentées au public, lors de la phase de concertation préalable durant l’été 2017, puis lors des différentes permanences que le projet a tenues depuis (y compris sur format hémicylindrique), Leur réalisation a suivi un protocole rigoureux reconnu par les services de l’Etat et confirmé par un expert indépendant nommé par la Commission Nationale du Débat Public.
Conformément aux engagements pris à l’issue de la phase de concertation préalable, des photomontages supplémentaires ont été réalisés grâce à des prises de vue rapprochées depuis les lieux en mer fréquentés notamment par les plaisanciers, mais également grâce à des prises de vue en période hivernale.
L’ensemble des simulations visuelles réalisées sont présentées sur le site internet du projet. En outre, un cahier de photomontages sera consultable pendant l’enquête publique (23 avril – 23 mai 2019), à la fois lors des permanences de la Commission d’Enquête dans les mairies et sur le registre dématérialisé de l’enquête.
Depuis 2015, le projet « Eoliennes Flottantes du Golfe du Lion » a déjà fait l’objet de nombreuses réunions avec les acteurs locaux et régionaux pour présenter le dossier, échanger et prendre en compte les avis et toutes les sensibilités.
A la demande des porteurs du projet (LEFGL et RTE), une garante de la concertation, Madame Claude Brévan, a été désignée par la Commission Nationale du Débat Public au mois d’avril 2017. Des réunions publiques, ateliers thématiques et permanences ont été menés avec son appui, du mois de juin 2017 au mois de septembre 2017, pendant une phase dite de « concertation préalable ». Un bilan de la concertation préalable du projet EFGL a été rédigé par Mme Brevan. Il est disponible ici :Cliquez ici pour découvrir le bilan 2017 du garant de la concertation préalable
Depuis, les maîtres d’ouvrage ont mené plusieurs actions de concertation, notamment :
- la participation au Groupe de Travail « éolien flottant » organisé par le Parc Naturel Marin du golfe du Lion de manière à prendre en compte les recommandations de ses membres en vue des études réalisées sur la zone dans le cadre de l’étude d’impact environnementale
- de nombreuses permanences visant à informer le public de l’état d’avancement du projet et des études menées.
Mme Brevan a également établi un rapport de la période qui a suivi la phase de concertation préalable (octobre 2017 – novembre 2018) : Cliquez ici pour découvrir le bilan 2018 du garant de la concertation.
Les mesures prises sont nombreuses et détaillées dans l’étude d’impact sur l’environnement, consultable pendant l’enquête publique.
Elles ont pour objectif d’éviter les impacts sur l’environnement, de réduire ceux qui n’ont pas pu être évités, et de compenser ceux qui n’ont pu être réduits suffisamment. Des mesures d’accompagnement, ainsi que des suivis environnementaux sont également prévus de la construction jusqu’au démantèlement du Projet. Ils permettront de s’assurer de l’efficacité de ces mesures, mais également de contribuer a l’enrichissement de l’état général des connaissances des effets des parcs éoliens flottants sur l’environnement, et en particulier sur l’environnement du Golfe du Lion.
Elles ont été dimensionnées lors des échanges avec le Groupe de Travail « éolien flottant » du Parc Naturel Marin (PNM) du golfe du Lion avant dépôt des demandes d’autorisations et certaines ont été complétées lors de la phase d’instruction des demandes, suite aux prescriptions et recommandations du PNM.
Le processus de concertation continu mené avec les professionnels de la pêche depuis 2015 via des travaux et échanges réguliers avec le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) d’Occitanie a permis de construire un projet respectueux des activités existantes.
La zone du projet a été définie suite à la consultation menée par les services de l’Etat en 2015 auprès des parties prenantes (les pêcheurs professionnels notamment), et l’analyse multicritères croisant usages et contraintes. Le secteur au large de Leucate-Le Barcarès de 150 km² a été identifié comme une zone de moindre impact en vue de l’installation d’un parc pilote éolien flottant dans le cadre de l’appel à projet « EolFlo ».
Une fois lauréat, la société LEFGL a poursuivi cette démarche de consultation des professionnels en permettant :
- L’identification d’une zone propice plus réduite (45 km²) de moindre impact pour la pêche professionnelle à partir d’un premier inventaire des sensibilités des usages de pêche au sein de la zone de l’AAP EolFlo en 2015-2016;
- La validation des coordonnées géographiques des 4 éoliennes du projet en 2017-2018, suite aux recommandations du CRPMEM Occitanie, notamment celle de la recherche d’une architecture en ligne aussi parallèle que possible à l’axe usuel de chalutage : nord-est/sud-ouest, pour une meilleure compatibilité du projet avec les usages ;
- La définition d’un alignement compacte des éoliennes, puisque ces dernières sont espacées de seulement 750 m, réduisant ainsi le périmètre d’exclusion des activités de pêche autour du parc. C’est d’autant plus vrai que le flotteur WindFloat retenu par LEFGL ne dispose que de 3 lignes d’ancrages, longues de 600 m au maximum, bien moins que d’autres technologies de flotteurs. La surface maximale ainsi occupée est de 3,6 km².
A noter également que le principe même de l’éolien flottant, qui diminue la durée et les effets du chantier en mer, en permettant la réalisation à quai des étapes d’assemblage des éoliennes puis de couplage aux flotteurs constitue en soi une réduction des perturbations sur la pêche professionnelle.
Depuis 2015, la collaboration avec les professionnels de la pêche a permis :
- De réaliser des campagnes de pêche scientifiques en vue de la réalisation d’une évaluation des impacts sur la ressource halieutique ;
- D’identifier les activités de pêche pratiquées sur la zone du parc et à ses abords et d’en proposer des éléments d’analyse spatiale et d’impact socio-économique. Ce travail a mobilisé plusieurs acteurs de la filière pêche régionale dont des organisations de producteurs de la pêche d’Occitanie (AMOP).
L’aboutissement de cette collaboration sur plusieurs années s’est traduit jusqu’à présent par la signature de deux conventions entre LEFGL et le CRPMEM Occitanie.
La première Convention a été signée le 18 avril 2018 et traite d’un accord actant le positionnement des éoliennes. La seconde Convention, signée le 9 octobre 2018 entre le CRPMEM, le porteur du projet EolMed au large de Gruissan et LEFGL, fixe au cours des différentes étapes du projet (développement, installation et exploitation) les bonnes pratiques concernant la communication et les modalités de travail. Elle établit également un Comité de Pilotage Eolien afin de travailler à l’émergence de projets en faveur de la pêche en lien avec les 2 parcs pilotes flottants envisagés en Occitanie.
La filière de l’éolien flottant s’inscrit dans la double continuité
- de l’ingénierie parapétrolière pour le flotteur, qui bénéficie directement de l’expérience accumulée et des règlementations existantes ;
- de l’éolien en mer posé, avec des éoliennes éprouvées, de forte puissance, des niveaux de disponibilités maîtrisés et des coûts en forte baisse.
A ce jour, un seul parc éolien flottant est en service. Le parc Hywind (5 éoliennes, 30 MW), en service depuis octobre 2007 est installé à 29 km au large, à l’est de l’Ecosse.
Par ailleurs, quelques prototypes d’éolien flottant ont été mis à l’eau :
- En France, la première éolienne en mer est flottante. Il s’agit de l’éolienne Floatgen, installée à 22 km au large du Croisic (44), sur le site d’essais dédiés aux énergies marines renouvelables SEM-REV. Elle est en service depuis le 18 septembre 2018.
- Le prototype WF1 ou WindFloat 1 (éolienne de 2 MW installée sur un flotteur semi-submersible conçu par PPI) a été installé le 22 octobre 2011 sur le site d’Agucadoura au Portugal, à cinq kilomètres des côtes. Après 5 années de tests et une production d’électricité supérieure à 17 GWh, flotteur et turbine ont été comme prévu démantelés au cours de l’année 2016. C’est cette technologie de flotteur, déjà éprouvée avec succès au stade du prototype, que nous avons retenue pour notre projet. Fin 2019, un 1er parc éolien flottant utilisant ce flotteur va être mis en service au large du Portugal, le parc Windfloat Atlantic (3 éoliennes, 25 MW).
- Le projet Hywind de Statoil en Norvège avec une éolienne Siemens de 2,2 MW montée sur un flotteur type Spar, mise à l’eau en 2009 et connectée au réseau. Plusieurs systèmes de ce type sont en cours d’installation en Ecosse.
- Le Japon expérimente lui aussi l’éolien flottant depuis 2013. Deux éoliennes flottantes de 2 et 7 MW et une sous-station flottante ont été installées à 20 km au large. D’autres devraient suivre bientôt.
La prochaine étape sera celle des projets de démonstration. En France, l’Appel à projets de l’ADEME vise la construction à l’horizon 2020 de parcs pilotes connectés au réseau électrique, afin de positionner la France comme le leader mondial de cette filière émergente à très fort potentiel de développement.
Le coût total du projet – développement, construction, exploitation et raccordement au réseau – est actuellement estimé à 180 millions d’euros.
Le 25 février 2019, l’Union Européenne a autorisé l’aide d’État allouée au projet et encadrée par l’ADEME, dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir.
Le projet EFGL bénéficiera ainsi à la fois d’une aide à l’investissement et d’une aide au fonctionnement. L’aide à l’investissement sera partiellement versée sous la forme d’avances remboursables.
Rappelons qu’un projet pilote vise à démontrer la viabilité technique et économique d’une nouvelle technologie, en condition et à taille réelle mais avec un petit nombre d’unités. C’est une étape essentielle avant de pouvoir envisager demain des installations de plus grande envergure, qui bénéficieront du retour d’expérience acquis, de l’effet d’échelle ou encore de l’industrialisation, pour baisser les coûts.
L’ambition de LEFGL vise, à travers ce projet, à positionner rapidement l’éolien flottant comme une énergie compétitive intégrée au mix énergétique.